C’est unique dans l’histoire des fusions-acquisitions : les représentants du personnel d’ENGIE et, plus précisément, les membres du comité d’entreprise européen d’ENGIE ont interrogé les dirigeants des quatre candidats au rachat d’EQUANS (Bouygues, Eiffage, Spie et le fonds Bain Capital). Les auditions des repreneurs ont permis de recueillir leurs promesses en matière de garanties sociales et, plus particulièrement, concernant le maintien de l’emploi sur l’ensemble du périmètre européen dans lequel EQUANS est présent. À l’issue de ces auditions, le groupe BOUYGUES a été choisi comme futur repreneur d’EQUANS.
Dès à présent, une négociation exclusive va s’ouvrir entre le repreneur et la direction d’ENGIE pour finaliser la vente. Cette période est également contrainte par l’autorité de la concurrence qui devra, au titre de « l’anti-trust », avaliser les périmètres cédés. On peut considérer que la signature de la vente, une fois les conditions requises, pourrait intervenir au cours du deuxième semestre, voire du troisième trimestre 2022.
Dans un premier temps, la CFDT n’a pas vocation à commenter le choix du conseil d’administration concernant le repreneur. Au-delà du choix qui a été fait, elle continuera à privilégier le dialogue à l’affrontement, dans l’intérêt de tous les salariés. Première organisation syndicale à EQUANS, la CFDT s’inscrit dès à présent dans un processus de négociation avec le repreneur afin de faciliter l’intégration des 74 000 salariés dans cette future entité.
La CFDT mettra toute son énergie pour faire entendre les revendications essentielles qui constitueront un socle solide pour l’avenir des salariés :
– Aucune vente à la découpe d’EQUANS et la contractualisation des engagements pris par le repreneur.
– Aucune suppression d’emploi a minima pendant 5ans.
– Le maintien ou l’amélioration des garanties sociales.
– Un projet industriel.
– Un dialogue social de qualité.
– La création du statut d’entreprise à mission.
Les salariés concernés vont probablement traverser des moments d’incertitude et d’incompréhension bien légitimes. Les équipes CFDT, qui sont à pied d’œuvre depuis le début du processus, continueront plus que jamais à les accompagner et à les soutenir.